sairement à avouer que vous aimerez un jour.
— Je n’avoue pas cela du tout… Qui vous dit d’abord que je trouverai cet homme digne de moi ; et puis enfin, qui vous dit que je l’aimerai…
— Tout me le dit. Ce sera une des exigences de votre position ; mais votre caractère, vos principes sont tels, que lorsque vous aimerez il faudra que non-seulement vous puissiez avouer hautement votre amour, mais vous en glorifier à la face du monde…
— Un tel amour est rare…
— Et les hommes dignes de l’éprouver plus rares encore. Aussi vous dis-je que lorsque vous aurez rencontré un de ces hommes, forcément vous l’aimerez, tout vous y poussera, le besoin de votre cœur, la fierté d’être aimée ainsi, les mystérieuses affinités qui rapprochent les âmes supérieures.
— Mais cet homme ?
— Cet homme, si vous le voulez, ce sera moi…
— Vous ?…
— Moi… Je vous dis cela, parce que je me crois digne de vous.