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devez — me dit-il — car je vous ai dû, moi, de bien douces… de bien tendres pensées.

Je ne pus réprimer un léger mouvement d’embarras.

M. de Rochegune me comprit, et me dit en souriant :

— Tenez, une comparaison vous rendra mon idée. Je serais désolé que vous prissiez ceci pour des galanteries ; vous aimez beaucoup les tableaux, les belles statues, la belle musique ; n’est-ce pas ?

— Sans doute.

— Vous comprenez qu’on passe des heures entières à contempler la Transfiguration, le Panseroso ou la Vierge à l’enfant ?

— Certainement.

— Vous comprenez qu’on écoute avec bonheur, avec reconnaissance, Mozart, Gluck ou Beethoven, vous avouez enfin qu’on peut demander à l’admiration de ces chefs-d’œuvre de l’art les plus divines jouissances, les plus hautes inspirations ?

— Mais quel rapport ?

— Eh bien ! ces divines jouissances, ces hautes inspirations, je les ai demandées à un