Page:Sue - Mathilde, tome 5.djvu/141

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Ceci est digne des beaux jours de la chevalerie errante — s’écria madame de Semur — et pour compléter le roman… ce nom est certainement celui d’une farouche beauté que…

— Permettez-moi de vous interrompre — dit le prince d’un air sérieux — pour vous affirmer que ce nom méritait… et mérite toujours d’être prononcé avec autant d’intérêt que de respect ; je vous abandonne notre cher chevalier errant, mais je vous demande grâce pour ce nom mystérieux… que vous connaissez…

— Que je connais… — s’écria madame de Semur.

— Oui, Madame, et que vous avez dit vingt fois, car c’est celui d’une personne que vous aimez… enfin c’est un nom qui mérite à tous égards de servir de symbole à une action généreuse et Rochegune ne pouvait rendre un plus digne hommage à la personne qui porte ce nom…

— Ah ! prince, que vous êtes cruel ! s’écria madame de Richeville — dites-nous le donc ?

— Cela m’est impossible, Madame, vous approuverez vous-même mon silence… quand