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hardiesse habituelles une jument, Stella, qui nous avait appartenu. Notre voiture allait au pas. Ursule et mon mari me reconnurent parfaitement ; ma cousine, avec une rare effronterie, me montra M. de Lancry, d’un regard moqueur… Mon mari rougit beaucoup et n’eut pas l’air de m’apercevoir.

Cette cavalcade passa.

Madame de Richeville m’observait avec anxiété… Mon cœur se serra ; mais cette impression s’effaça rapidement…

En retournant à Paris nous vîmes Ursule, la princesse Ksernika et le duc de Versac revenir du bois de Boulogne dans une charmante calèche à quatre chevaux menés en Daumont. Les gens portaient la livrée de mademoiselle de Maran. M. de Lancry suivait de près en tilbury. À cette nouvelle épreuve, madame de Richeville me regarda encore… Je souris.

— Allons — me dit-elle — vous êtes complètement guérie.

C’était un mardi, autant que je puis m’en souvenir.

Je venais de prendre ce jour de loge aux