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CHAPITRE V.

RENCONTRE.


Après la lecture de cette lettre, je ne sus ce qui l’emportait dans mon âme, de l’indignation, de la pitié ou du mépris pour M. de Lancry ; si j’avais conservé quelque regret du passé ou quelque sentiment de haine contre mon mari, j’aurais été bien cruellement vengée ou désolée.

Je ne pus néanmoins m’empêcher de sourire avec amertume en songeant aux sacrifices que mon mari faisait pour une femme qui le méprisait, tandis qu’il m’avait traitée avec la dernière dureté lorsque j’étais venue lui demander de changer de place le chenil de ses chiens,