« Tenez, j’ai beau mettre mon inconcevable conduite sur le compte d’un de ces amours insensés dont il y a tant d’exemples, malgré moi… oui… malgré moi, je crois qu’il y a là quelque chose de fatal… Je suis devenu superstitieux : je vous dis que cette femme est fatale.
« Il y a dans sa joie quelque chose de sombre ; dans son influence, dans sa fascination quelque chose d’étrange.
— « Mademoiselle de Maran me dit quelquefois : — « Je ne me suis jamais attachée à personne ; personne ne m’a jamais dominée, et voilà que je ne puis plus me passer de cette jeune femme. Je sais qu’elle est malicieuse comme un démon, mais c’est égal, il me semble que le feu de ses grands yeux bleus éclaire tout autour de moi. » Mademoiselle de Maran a raison, ses yeux rayonnent d’un éclat extraordinaire ; on dirait que la lumière dont ils brillent provient d’un foyer de lumière intérieure… Allons, je me tais, vous riez et vous m’accusez de croire au diable…
« Adieu, j’ai la tête en feu ; cette pensée ré-