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Blanc. Le soir même de cette altercation, M. de Mortagne alla chez M. de Saint-Pierre, lui avoua qu’il avait eu tort, mais qu’il n’avait pu s’empêcher de s’emporter en entendant injurier la mémoire de l’homme qu’il admirait le plus au monde ; il pria M. de Saint-Pierre de s’entendre avec le témoin du capitaine Le Blanc, ajoutant qu’il était prêt à donner toute satisfaction.

Le lendemain, à huit heures du matin, le témoin du capitaine Le Blanc, un Italien qui se qualifia du titre de chevalier Peretti, vint trouver M. de Saint-Pierre et réclamer le choix des armes pour le capitaine Le Blanc, qui voulait combattre au pistolet, à vingt pas, et tirer le premier, étant l’offensé.

M. de Saint-Pierre, voulant égaliser davantage les chances du combat, demanda que les deux adversaires tirassent ensemble, mais le témoin du capitaine Le Blanc n’y voulut jamais consentir. Malheureusement, M. de Mortagne était l’agresseur sans provocation ; M. de Saint-Pierre fut donc forcé, me dit-il, d’accepter le combat tel qu’il était proposé.

Lorsque M. de Mortagne apprit le résultat