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mademoiselle de Maran, et elle ajouta durement : — Maintenant, que je sais que vous avez élevé ces deux jeunes femmes, je ne m’étonne plus de la perversité de cette malheureuse (elle montra Ursule), mais je m’étonne des vertus de sa cousine (et elle me montra).

— Qu’est-ce que c’est ? qu’est-ce que c’est ? s’écria mademoiselle de Maran — ah çà, ma bonne dame, parce que vous êtes la femme de ménage de la Providence probablement, ce n’est pas une raison pour être si impitoyable au pauvre monde. Qu’est-ce que vous diriez donc, s’il vous plaît, si je vous reprochais, moi, d’avoir éduqué monsieur votre fils d’une si plaisante façon qu’il mérite ce qu’il lui arrive ? Dites-donc : mais, c’est vrai, est-ce que je vous en rends responsable, moi, de son inconvénient hyménéen ?

— Madame, de grâce, finissons ce débat — dit Gontran à madame Sécherin. — Il est incroyable que je ne puisse savoir ce que vous désirez.

— Je veux, Monsieur, faire lire à votre femme cette lettre que vous avez écrite à la femme de mon fils…