Page:Sue - Mathilde, tome 3.djvu/75

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

n’a été dans ton horrible confidence… Tu m’entends…

Un moment altérés, les traits de M. Lugarto reprirent peu à peu leur expression d’audace. Toujours agenouillé, il jeta un regard oblique sur M. de Mortagne et lui répondit :

— Vous me prenez pour un enfant, monsieur ; vous pouvez me prendre ces papiers de force, mais je vous défie de m’obliger à écrire ce que vous voulez que j’écrive…

— Tu n’écriras pas ?

— Encore une fois non… non.

M. de Mortagne garda le silence pendant un moment, jeta les yeux autour de lui, puis il dit tout à coup.

— Rochegune, donnez-moi l’embrasse du rideau ; est-elle solide ?…

— Très solide, — dit M. de Rochegune, en ôtant un assez long cordon de soie de l’une des patères.

— Que voulez-vous faire ? s’écria M. Lugarto en se levant à demi.

M. de Mortagne le rejeta à genoux.