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Une femme âgée, que je ne connaissais pas, me pria d’entrer dans un petit salon au rez-de-chaussée.

— Où est M. de Lancry ? — m’écriai-je.

M. le vicomte a laissé cette lettre pour madame…

M. de Lancry n’est donc pas ici ? mon Dieu !

M. le vicomte ne doit revenir que demain soir, ainsi qu’il a dû sans doute l’écrire à madame dans cette lettre.

Très inquiète de l’absence de M. de Lancry, je pris la lettre que m’offrait cette femme ; j’y lus ces mots :

« Ne vous tourmentez pas, ma chère Mathilde, je pars à l’instant pour profiter d’une très heureuse circonstance qui me met à même de tout terminer, et de pouvoir désormais ne penser qu’à votre bonheur. Courage ! ma tendre et généreuse amie, nos mauvais jours sont finis… Attendez-moi, demain soir au plus tard je reviendrai ; si la maison vous plaît, nous y resterons jusqu’à ce que nous puissions aller nous établir à votre château de Maran.