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CHAPITRE XXVII.

UNE BONNE ŒUVRE.


Les réflexions que je fis, après cette triste conversation avec mon mari, ne furent pas stériles ; je pensai que peut-être le manque d’une occupation attachante, sérieuse, me rendait si susceptible, si impressionnable.

Je renonçai pour jamais, et avec des larmes amères, je l’avoue, à cette conviction que mon amour pouvait être la seule, la constante occupation de ma vie.

Bientôt j’allai plus loin ; par suite de mon habitude de m’accuser pour excuser Gontran, je me fis un reproche d’avoir jusqu’alors concentré mon existence dans cette affection ; je me dis que Dieu me punissait peut-être ainsi de ma personnalité.