fixement, non pour l’embarrasser, mais par un mouvement machinal ; à mon grand étonnement, Ursule devint pourpre.
— C’est bien cela — reprit M. Sécherin — il ne peut pas venir ce soir, il a des circulaires à écrire, car on parle de réélections. C’est un bien charmant garçon que Chopinelle, et un bien bel homme ? En voilà un qui est toujours bien mis, et qui fait sa barbe tous les jours, et qui met des gants. Est-ce que vous ne l’avez pas rencontré dans le monde, Chopinelle… ma cousine ?
— Je ne le crois pas… — lui dis-je en souriant… je ne connais pas ce nom…
— Il va pourtant dans ce qu’il y a de plus huppé comme société quand il est à Paris. N’est-ce pas, ma femme ? Il dîne chez les ministres et il est la coqueluche du noble faubourg, comme il dit toujours, n’est-ce pas, Belotte ?
— Je crois que M. Chopinelle se vante — dit Ursule d’un ton sec.
— Tiens ! comme tu dis cela d’un drôle d’air, toi qui te fâches quand on le contredit et qui l’écoutes toujours comme un oracle !