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veu seront payées ; et je n’aurai plus à m’en m’occuper.

— Monsieur, — dit M. de Versac avec une urbanité parfaite, — je vous ferai observer que ce que vous me faites l’honneur de me dire manque complètement d’exactitude, et que…

— Monsieur le duc, — reprit M. de Mortagne, — si vous aviez une fille qui vous fût chère… la donneriez-vous à votre neveu ?… Sur l’honneur, répondez.

— Il me semble, Monsieur, que nous ne sommes pas dans des termes assez particulièrement familiers pour que je puisse vous faire mes confidences à ce sujet, — dit M. de Versac.

— Ce détour… est accablant pour votre neveu, Monsieur, — reprit M. de Mortagne.

Gontran allait s’emporter ; je le contins à force de supplications. M. de Mortagne continua :

— À la proposition de ce mariage, mademoiselle de Maran a réfléchi sans doute ; oui, elle s’est demandé si le parti qu’on lui proposait réunissait bien tous les défauts et tous les