s’écria M. Sécherin en se retournant vers Ursule et en frappant dans ses mains avec étonnement.
— Vraiment ! Ursule… vous appelle déjà son gros loup, mon bon monsieur Sécherin ? — s’écria ma tante.
— Mais oui, Madame, et elle ne met pas de mitaines pour cela, — continua M. Sécherin avec une orgueilleuse satisfaction.
— Ah ! Madame, pouvez-vous croire !… — s’écria Ursule, — et des larmes de honte et de confusion lui vinrent aux yeux.
— Comment ! — reprit M. Sécherin, — comment ! tu ne te souviens pas que le surlendemain de notre mariage, lorsque je t’ai fait voir l’inventaire de notre fortune, je t’ai dit en t’embrassant : Tout cela est à toi et à ton gros loup ! Et que tu m’as répondu en m’embrassant aussi : Oui, tout ça c’est à moi et à mon gros loup ? Mais rappelle-toi donc bien, c’était dans la petite chambre verte qui me sert de cabinet.
Il est impossible de se figurer la douleur, l’accablement d’Ursule, en entendant ces mots.