Page:Sue - Mathilde, tome 2.djvu/280

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

cet endroit étant, la nuit, tout-à-fait désert ; que si je pouvais quelquefois venir moi-même, il m’en serait bien reconnaissant au nom de M. de Mortagne, car il pourrait ainsi avoir des nouvelles encore plus détaillées ; il ajouta que M. de Mortagne avait bien pensé à envoyer un domestique s’informer de votre santé, ainsi que cela se fait, mais que ce renseignement incomplet ne pouvait satisfaire son inquiétude ; il me dit enfin qu’il avait aussi songé à me demander de lui écrire, par la poste, sous un nom supposé, mais que ce moyen était de tous le plus dangereux.

— Et pourquoi si dangereux ?

— Je ne sais, Madame, il ne s’est pas expliqué davantage ; il m’a bien recommandé de vous dire, une fois pour toutes, que si vous aviez, dans un cas grave, à écrire à M. de Mortagne, vous ne remettiez votre lettre qu’à madame la duchesse de Richeville elle-même, qui la lui ferait parvenir.

— C’est étrange ! dis-je à Blondeau. — Et qu’as-tu fait ?

— Ainsi que me l’avait demandé M. de Mortagne, j’ai écrit un bulletin de votre santé ; sous