Page:Sue - Mathilde, tome 2.djvu/261

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de cœur, faire une grossièreté à une femme de mes amis et des vôtres.

— Mais s’il s’agit de mon bonheur, Gontran, de mon repos.

— Écoutez-moi, Mathilde, — dit Gontran en se contraignant avec peine, — j’ai de la raison, de la volonté. Il est de mon devoir de ne faire que ce que je trouve juste, convenable, ainsi que je vous l’ai déjà dit au sujet de vos répugnances à revoir mademoiselle de Maran et à recevoir mon ami intime. Vous me trouverez inflexible lorsqu’il s’agira de me prêter à des caprices extravagants ; c’est vous dire qu’il n’y aura rien… — vous m’entendez ! — rien de changé dans nos relations avec la princesse.

— Ainsi, vous continuerez d’être assidu auprès d’elle ? Ainsi, dans le monde, vos regards, vos prévenances seront pour elles ? Ainsi ce sera toujours votre bras qu’elle prendra pour se promener ? Ce sera elle, mon Dieu ! toujours elle !

— Ne voulez-vous pas que ce soit vous, vous ! toujours vous ! Et enfin que vous et moi nous soyons couverts de ridicule ? Eh ! Madame !