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CHAPITRE VIII.

LE SOUPER.


J’étais atterrée de l’impudence avec laquelle M. Lugarto s’était adressé à moi, et de l’indiscrétion effrontée avec laquelle des femmes de la meilleure et de la plus haute compagnie, dans leur ardeur effrénée pour le plaisir, mendiaient des fêtes à un homme qu’elles devaient mépriser.

La voiture de M. Lugarto avança.

— Il n’y a que vous au monde pour avoir des chevaux pareils, — dit la princesse.

— Ils sont assez chers pour être magnifiques, — dit Gontran ; — l’attelage lui coûte quinze mille francs.