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— Un soupir, Mathilde ! mais vous serez charmante. C’est un triomphe d’être jolie le matin ; et moi je suis fier de vous, de votre ravissante beauté !…

— Hélas ! mon ami, cette beauté est à vous ; mais j’en suis plus fière encore quand je me fais belle pour vous seul.

Gontran sourit et me dit :

— Je devine… encore vos rêves de maisonnette ?

— Encore mes rêves de bonheur… Oui, Gontran.

— Eh bien ! soyez jolie, bien jolie, plus jolie que toutes les femmes, vous voyez que je ne vous demande rien que de très facile, et nous songerons à cette folie.

— Vrai ? oh ! bien vrai ? — m’écriai je avec ravissement.

— Silence, — me dit Gontran ; — il faut dire cela tout bas à mon cœur, afin que ma raison ne vous entende pas ; car elle est bien sévère et elle dirait non.

Blondeau entra, portant un carton carré.

— Qu’est-ce que cela ?

— Je ne sais pas, Madame ; on l’a remis