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je rentrai en essuyant mes larmes dans ma chambre à coucher.

J’entendis un valet de chambre annoncer à mon mari que M. le comte de Lugarto l’attendait chez lui.

Gontran vint me trouver, changea de ton, me parla avec tendresse, et me dit de le faire avertir lorsqu’il pourrait m’amener M. Lugarto, qu’il voulait me présenter.

— Mais je suis en larmes, — lui dis-je ; — de grâce, remettez cette visite.

— Vite, vite, séchez ces beaux yeux, — me dit Gontran avec une apparente gaîté, — ou je vous amène tout de suite mon tigre dompté. Pendant que vous allez vous remettre, je vais lui faire admirer notre maison, et j’enverrai tout-à-l’heure vous demander si vous pouvez nous recevoir.