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CHAPITRE II.

LE DÉPART.


Je passai une nuit remplie d’angoisses en songeant à l’inquiétude, à l’agitation que M. de Lancry n’avait pu dissimuler.

Au point du jour, je me levai ; j’étais douloureusement oppressée. Je voulais jeter un dernier regard sur cette mystérieuse et charmante retraite où j’avais passé des moments si heureux.

Hélas ! était-ce un présage ? Tant de bonheur devait-il à jamais s’évanouir ?…

Le ciel, si pur pendant tant de jours, se voilait de nuages noirs ; un vent froid gémissait tristement à travers les grands arbres de la forêt.