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évènements, succédèrent des jours d’une monotonie désespérante.

Ils ne virent plus arriver ni lettres, ni coffret, ni voiture ; chaque matin le pourvoyeur apporta sa provision accoutumée, mais ce fut tout.

L’épreuve de la cendre, souvent renouvelée dans la ruelle, prouva que le Vampire continuait ses promenades nocturnes.

Quoique M. Godet ne se sentît plus le goût de les partager, il ne douta pas qu’elles ne fussent toujours dirigées vers le cimetière du Père-Lachaise.

Le seul fait qui réveilla passagèrement la curiosité des habitués fut l’apparition de la femme âgée qui avait apporté le coffret.

Deux mois environ après le duel du colonel, cette femme revint à l’hôtel d’Orbesson, et remit un paquet assez volumineux au domestique du colonel.

Depuis, elle ne reparut plus.

Nous raconterons donc cette dernière visite de madame Blondeau au colonel Ulrik.