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— Suivez-moi, Messieurs, — dit Godet en se levant subitement d’un air imposant.

Il ouvrit la porte du café, allongea le doigt, montra à Gaston la petite porte de l’hôtel d’Orbesson, et lui dit : — Voilà, Monsieur… la demeure du Vampire, en face… la porte à guichet.

Gaston courut vers la porte sans prononcer une parole.

M. Godet referma la porte, et s’écria en se frottant les mains avec une joie diabolique :

— Ça chauffe, Messieurs, ça chauffe ; maintenant à nos trous, à nos trous.

Les habitués du café Lebœuf se remirent en observation.

Gaston sonnait avec violence.

La figure du vieux domestique du colonel parut, non pas à la porte, mais au guichet.

Les deux jeunes gens semblèrent faire les plus vives instances pour entrer : prier, menacer même, tout fut inutile ; il fallut que Gaston se résignât à passer par le guichet sa carte sur laquelle il écrivit à la hâte quelques mots au crayon.

S’apercevant que les deux inconnus par-