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nirs désolés et de repentir fervent, elle jette vers le ciel un regard suppliant et désespéré, et vers la terre un sourire d’amertume et de dédain.

Plus tard, je raconterai quelques traits admirables de cette femme qui eut des torts sans doute, mais qui fut toujours si dignement calomniée ; je vous dirai son épouvantable mariage qui seul peut-être l’a jetée dans l’abîme, dont elle sort parfois épurée par une expiation douloureuse.

Qu’on juge maintenant des remords qui m’accablent au souvenir de la dureté méprisante avec laquelle j’accueillis sa démarche dictée par le plus touchant intérêt : je n’ose dire encore par la plus funeste prévision…

À peine madame de Richeville fut-elle sortie que j’allai chez ma tante. La première personne que j’aperçus auprès d’elle fut Gontran.