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mademoiselle de Maran, et partir à l’instant même. Nous causions de ce sujet si intéressant pour moi, lorsqu’on m’apporta une lettre de Tours…

Le mariage d’Ursule était accompli. Sa lettre de la veille avait eu plusieurs jours de retard.

Cette nouvelle m’accabla. J’étais si heureuse de mon amour pour Gontran que je comprenais mieux encore combien le sort d’Ursule devait être cruel.

Ma cousine m’annonçait qu’elle arriverait sous peu de jours avec son père et son mari, et qu’elle passerait la fin de l’hiver à Paris.

Je remontai chez moi pour écrire à ma cousine, pour me plaindre de son manque de confiance, pour la consoler, pour l’encourager, pour faire enfin ressortir à ses yeux les avantages que sa douleur l’empêchait peut-être d’apercevoir dans cette union qui la désespérait.

Je trouvai Blondeau dans mon cabinet d’étude ; elle me dit qu’une femme, qui venait me solliciter pour une bonne œuvre, demandait à me parler.