mon bonheur, toutes mes espérances. Après m’avoir écoutée attentivement, cette excellente femme me répondit :
— Sans doute, Mademoiselle, je crois que M. le vicomte de Lancry est bien aussi charmant que vous le dites ; un jour il sera duc et pair… c’est possible ; mais permettez-moi de vous faire observer qu’avant de se marier, il est toujours prudent de prendre des informations.
— Comment ! des informations ? tu es folle ! Est-ce que M. le duc de Versac, son oncle, n’en a pas donné à ma tante…
Blondeau secoua la tête.
— Les informations des parents, mademoiselle, sont toujours bonnes ; ce n’est pas à celles-là qu’il faut croire, ni même souvent à celles du monde.
— Où veux-tu en venir ?
— Tenez Mademoiselle, si vous vouliez me le permettre, je trouverais moyen, en faisant causer les gens de M. le vicomte à l’office, de savoir bien des choses.
— Ah ! c’est indigne !… Et c’est vous qui osez me parler d’un vil espionnage !… Rappe-