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— Mon Dieu ! mon Dieu ! que je vous remercie de me faire maintenant la vie si riante et si belle !…

Un roulement de voiture qui retentit dans la cour annonça le retour de mademoiselle de Maran.

— Mathilde, — me dit Gontran, — voulez-vous me permettre de faire tout-à-l’heure, là devant vous, ma demande à votre tante ?… Alors je pourrais peut-être revenir passer cette soirée près de vous.

— Oh ! oui, oui, — m’écriai-je avec joie, — vous avez raison… Ainsi vous reviendrez ce soir ?

Mademoiselle de Maran entra dans le salon.

— Je gage, — me dit-elle dès la porte du salon, — que vous ne savez pas ce qu’Ursule est allée faire en Touraine ?

— Non, madame.

— Et vous, Gontran ?

— J’ignore complètement…

— Eh bien ! moi, je le sais ; je viens de chez le notaire de M. d’Orbeval, qui est aussi le mien ; il paperassait, devinez quoi… Je vous