Page:Sue - Mathilde, tome 1.djvu/282

Cette page a été validée par deux contributeurs.

décourageront pas, elles s’intéresseront, j’en suis sûr, à cette naïve histoire.

Je levai les yeux, et je rencontrai le regard de M. de Lancry ; je ne pus m’empêcher de rougir.

— Allons ! allons ! contez votre conte à ces jeunes filles. Je ne vous regarderai pas, — dit mademoiselle de Maran ; — et si je ris, ce sera à part moi.

— Eh bien ! donc, Mademoiselle, — me dit M. de Lancry, — M. et madame Duval avaient fait un très heureux mariage.

— Mais c’est très bien ! — s’écria mademoiselle de Maran ; — ça commence tout juste comme une historiette de l’Ami des enfants ou de Berquin. Je vous demande un peu si on dirait que c’est un ancien capitaine des hussards de la garde qui raconte de ces choses-là ! Continuez, continuez, voici la belle princesse Ksernika qui entre dans sa loge avec sa suite. Vous aurez fini votre historiette avant que le porte-flacon, le porte-lorgnon, le porte-éventail, le porte-bouquet, le porte-programme, aient rempli leurs fonctions. Voilà une belle