Page:Sue - Mathilde, tome 1.djvu/222

Cette page a été validée par deux contributeurs.


CHAPITRE VII.

LE BAL.




Dès le matin, Ursule et moi nous causâmes des grands événements de la soirée ; je trouvai ma cousine très abattue, défiante d’elle-même et résolue à ne pas aller à ce bal. Elle me dit qu’elle avait pleuré toute la nuit, pourtant sa figure n’était ni pâle ni fatiguée ; seulement elle avait une expression de mélancolie charmante.

Je la vois encore la tête baissée, le front caché par les boucles de ses cheveux bruns, presque affaissée sur elle-même, les mains croisées sur ses genoux, et soupirant de