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CHAPITRE IV.

UNE AMIE D’ENFANCE.




Une ère nouvelle allait commencer pour moi.

Jusqu’alors je n’avais eu que des sentiments incomplets ; je craignais ma tante, mais son esprit m’amusait. Malgré quelques preuves de froideur et d’oubli, j’aimais tendrement ma gouvernante, mais il n’existait entre nous aucun rapport d’âge ou de caractère.

Lorsque Ursule d’Orbeval arriva, j’étais si seule, j’avais fait de si beaux rêves sur cette affection promise, que je me sentais déjà reconnaissante envers ma cousine qui allait me mettre à même de réaliser ces douces espé-