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J’avais seulement été frappée de ces dernières paroles de ma tante :

— Que cette petite est laide ainsi !

Je priai ma gouvernante de me porter devant une glace. Je me trouvai une figure si singulière, qu’au grand chagrin de Blondeau je me mis aussi à rire aux éclats.

Plus tard, j’ai pu m’expliquer la singulière conduite de mademoiselle de Maran. Elle avait toujours ressenti une antipathie, une aversion profonde pour tout ce qui était beau ; et sans vanité, mon ami, ou plutôt selon l’attachement aveugle de ma gouvernante, étant enfant j’étais charmante. Puis ma tante avait toujours détesté ma mère. Plus tard, hélas ! je fis à ce sujet de bien cruelles découvertes.