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CHAPITRE VII.


martin à un roi.


À cet endroit du manuscrit était ajoutée une note marginale ainsi conçue et adressée par Martin au roi dont nous avons parlé :

Septembre 1845.

Si puérile que vous semble peut-être, Sire, l’histoire de ces premières années d’un pauvre enfant abandonné, veuillez réfléchir, et vous reconnaîtrez peut-être que ce récit touche aux plus graves questions sociales.

Le maçon, dont tout enfant j’étais le manœuvre, s’enivrait.

Pourquoi s’enivrait-il ?

Afin d’échapper, de temps à autre, par l’ivresse, à la pensée présente et à venir d’une vie trop pénible.

Par une singulière exception, cet homme poétisait un vice odieux… Oui, bien odieux, mais non plus odieux que les causes qui l’engendrent et qui le rendent fréquemment inévitable.

Parmi les causes nombreuses et diverses de ce vice, deux sont toutes-puissantes :