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CHAPITRE V.
le bûcheron de route.
Bamboche continuant de garder le silence, je réitérai ma question.
— Comme moi, — lui dis-je, — tu n’as peut-être plus ni ton père ni ta mère ?
— Je n’ai pas connu ma mère, — me répondit-il brusquement, mais d’un ton moins sardonique et moins âpre.
— Et ton père ?
— Mon père était bûcheron de route.
— Bûcheron de route ?
— Oui, il voyageait, et il s’arrêtait quand il rencontrait des endroits où on abattait des bois ; alors nous faisions une cabane dans la forêt avec de la terre et des fagots, et nous restions là tout le temps de l’abattage.
— Tu travaillais donc déjà avec ton père ?
— Je l’aidais comme je pouvais, je rangeais le bois qu’il mettait bas.
— Et ton père, où est-il maintenant ?