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debout près de la fenêtre, afin de m’examiner plus à son aise.

— Il faut pourtant qu’on le voie, ce petit nouveau, — dit-elle, — allons, mon fils, haut le nez, qu’on t’inspecte… Il est gentil, une fois débourré, ça sera leste comme un écureuil. Et ces bras… et ces jambes ? Voyons… si c’est souple… bon, bon, ça se désossera… ça se déjoindra.

En disant ces mots, la mère Major m’avait tordu les bras et les jambes en tous sens, en les faisant craquer dans leurs articulations, ce qui me causa une douleur affreuse, et je poussai des cris aigus en tâchant de me dégager.

— Tiens-toi donc, et tais-toi donc, on dirait que je t’écorche, — reprit la terrible femme.

Et, poursuivant son examen, elle ajouta, en me tâtant les reins :

— Et ce petit râble ?… Allons, allons, c’est tout tendre, ça ne demande qu’à se déboîter. Mais, tonnerre de Dieu ! tais-toi donc ou je t’époussette.

Et elle brandit le martinet.

Malgré cette menace et cette énergique recommandation de la mère Major, qui à ce moment m’ayant posé son énorme genou au milieu du dos, m’attirait d’une main si violemment en arrière en me saisissant par les épaules, que je crus avoir les reins brisés, je poussai de nouveau des cris de douleur.

— Petit Martin, petit Martin, si nous ne sommes pas sage, nous nous fâcherons, — me dit la Levrasse en me regardant de côté.