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CHAPITRE XI.


la chambre de martin.


En arrivant au château, le comte Duriveau se rendit aussitôt dans sa chambre à coucher. Puis, une lumière à la main, il entra dans un vaste cabinet de toilette, et gravit rapidement un petit escalier qui conduisait au logement de Martin, sorte de soupente obscure, sans air, élevée de cinq pieds à peine, et presque inhabitable. Mais, peu importait au comte, il tenait à avoir, ainsi que l’on dit, son valet de chambre sous la main.

Cette pièce avait une seconde porte donnant sur un escalier de service ; elle fut d’abord fermée à double tour par le comte, qui mit la clef dans sa poche ; puis, posant son flambeau sur une table, il regarda autour de lui avec une sorte de curiosité. Obligé de se tenir courbé, tant le plafond était bas, M. Duriveau se dit naïvement :

— Je ne comprends pas qu’on puisse vivre ici !…

Le comte commença une perquisition qui semblait devoir être bientôt terminée, car le mobilier se composait d’un porte-manteau, où étaient accrochés les habits de Martin, d’une petite commode renfermant un peu de linge, d’une table, de deux chaises et d’un lit.