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CHAPITRE IX.


bruyère.


— Bon, — dit la Robin en voyant s’éloigner les pratiques de Bruyère, — la procession continue ; maintenant c’est les gens du Val, vous verrez que l’on viendra jusque de la Beauce pour qu’elle conseille…

— Preuve de plus qu’elle est charmée[1], cette petite.

— Oui, oui, à coup sûr, faut qu’elle soit charmée, — reprit la Robin, — pour rester si mignonne.

— Et ses cheveux luisants comme une écorce !

— Et sa couronne et ses bouquets !

— Et ses drôles de ceintures !

— Et puis ses bottines en jonc !

— Et ses grands yeux verts… c’est eux, qui, on peut le dire,… est des yeux charmés.

— Et puis, qu’elle devine le temps, le sec, la grêle, la pluie ou la brumaille.

— Je crois bien ! Pour ça, un marinier de Loire, c’est rien du tout auprès d’elle !

  1. Sous l’influence surnaturelle d’un sort.