défie de trouver un homme d’honneur qui consente à vous assister… s’il sait toute la vérité.
— Le capitaine Just… ne veut pas se battre, et il cherche des prétextes pour sa lâcheté, n’est-ce pas ? — dit M. Duriveau avec amertume.
— M. le capitaine Just devrait, à mon sens, refuser de croiser sa loyale épée de soldat avec un homme qu’il peut envoyer demain en cour d’assises. Mais M. le capitaine Just, pour des raisons particulières, daigne se battre, mais à certaines conditions…
— Voyons-les… Monsieur, et finissons, — dit le comte Duriveau les dents serrées de rage, — que propose-t-il ?
— M. le capitaine Just ne propose pas de conditions… il impose…
— Vraiment ?
— Positivement ; et les voici : D’abord il trouverait très-ridicule, lorsqu’il condescend à un combat qu’il peut refuser, de s’exposer à être tué sûrement par votre balle… vu votre prétention de tirer le premier, probablement ?
— C’est mon droit, j’en use.
— Laissez-moi donc tranquille avec votre droit d’assassiner les gens, sans courir aucun risque… vous vous moquez du monde… Ce n’est pas ça du tout, voilà ce qui aura lieu : vous êtes de première force sur l’épée… c’est connu, le capitaine tire aussi parfaitement bien… ses amis s’en gaudissent fort ; la chance sera donc égale : vous vous battrez à l’épée.
— Non,… car je maintiens mon droit.
— Vous refusez l’épée ?