je voudrai… il sera conduit dans une maison de correction.
À ce coup imprévu, Basquine tressaillit ; puis reprenant bientôt son sang-froid sardonique, elle dit :
— C’est fort bien joué… j’en conviens, Monsieur ; Scipion n’est pas de force à lutter contre vous… le trait est piquant.
— Vous le voyez, Madame, — reprit le comte triomphant. — J’avais raison de vous dire que je vous arracherais mon fils malgré vous… et, s’il le fallait, malgré lui.
— Vous m’aviez dit aussi que son mariage et le vôtre…
— Seraient assurés en même temps. Certainement… et toujours par la grâce de mon talisman… car je dirai à mon fils : Ou vous épouserez Mlle Wilson sans condition… ou demain vous irez en prison… et vous concevez, Madame, que de sa part l’hésitation ne sera guère possible. En tous cas, d’ailleurs, mes précautions sont prises… parfaitement prises… Qu’il se marie ou non… moi, Madame, je me marie, et puisque vous avez cité M. de Richelieu, je ferai une dernière fois le grand seigneur, pour dire à mon fils ce que le père de M. de Fronsac disait à ce mauvais sujet.
— Et que disait M. de Richelieu à son fils, Monsieur ?
« — Monsieur de Fronsac, — lui disait-il, — je me marie dans l’espérance d’avoir un fils qui ne vous ressemblera pas du tout. »
— De mieux en mieux… Encore une fois, Monsieur, ce pauvre Scipion trouve en vous un rude jouteur… vous