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ainsi qu’elles l’étaient, les preuves de l’innocence de Mme de Noirlieu.

En remontant chez elle, Régina m’a dit :

— Je n’y suis absolument que pour M. Just Clément ; mettez de la lumière chez moi, il est inutile que vous me préveniez pour le dîner, Mlle Juliette me servira, si plus tard j’ai besoin de quelque chose ; dès que M. Just Clément sera arrivé, vous me l’annoncerez, et…

— Oui, Madame la princesse.

À six heures moins un quart, le capitaine est arrivé ; il pressentait quelque grave événement, car il m’a dit en entrant, d’un air alarmé :

— Est-ce qu’il est arrivé quelque chose à la princesse ?

— Non, Monsieur Just… rien que je sache…

— Je respire,… — a-t-il dit à demi voix, et son visage s’est éclairci.

Pauvre Just !… ai-je pensé.

— Voulez-vous m’annoncer chez la princesse, — m’a-t-il dit.

— Oui, Monsieur Just.

Et je l’ai introduit dans le parloir.

J’étais décidé, quoi qu’il pût m’en arriver, à écouter cette fois l’entretien de Just et de Régina, non par une basse curiosité, mais parce que, dans leur intérêt même, il m’était nécessaire de savoir leur résolution.

J’avais heureusement une excuse et un prétexte dans le cas où mon indiscrétion eût été surprise ; c’était de paraître apporter seulement alors de la lumière dans le premier salon.

Dès que Just fut entré, j’allai donc vite chercher une