quoiqu’il me paraisse presque impossible de ne pas expliquer votre conduite d’une manière accablante pour moi… tout ce que vous me direz, Georges, je le croirai… j’ai tant besoin d’être rassurée…
» À ces paroles si indulgentes, mais qui lui prouvaient que je savais tout, mon mari, un moment atterré, anéanti… a répondu bientôt par des paroles de hauteur amère et de dédaigneuse supériorité ; bien plus…
» . . . . . De ce jour, à jamais blessée dans mon amour, dans ma dignité, dans ma foi profonde en mon mari, un mur de glace s’est élevé entre nous, et je suis tombée dans le désespoir dont vous m’avez sauvée…
» . . . . . J’avais vers mon mari des retours d’affection involontaires que je lui cachais, et dont ma fierté se révoltait…
» Un jour… lui aussi de son côté… Mais alors il était trop tard. . . . . . . . . . . . . . . . . . Cette considération relative à la mémoire de ma mère me fait donc seule hésiter… J’ai tout pesé… j’ai bien réfléchi… À cette heure, une autre affection remplit mon cœur… à cette affection, je suis sur le point de tout sacrifier… et pourtant…
Ces fragments sont pour moi significatifs.
Cette hésitation qui, chez Régina, tient à la crainte de voir sa faute rejaillir encore sur la mémoire de sa mère déjà si outragée… cette hésitation, je peux d’un mot la faire cesser, en envoyant à Just, sans qu’il sache d’où