La soirée était magnifique ; je suis allé aux Tuileries, sous les grands marronniers qui entourent un parterre oblong tout planté de roses et de résédas.
La solitude, l’ombre épaisse de ces beaux arbres, la senteur des fleurs, la tiédeur de l’air, la vue de quelques couples amoureux se promenant lentement dans cette partie déserte et sombre du jardin, tout ce qui m’entourait enfin me ramenait aux pensées que je voulais fuir…
J’ai quitté les Tuileries, et suivi les quais et le bord de la Seine au long du Cours-la-Reine…
La fatalité me poursuivait…
La nuit était venue… douce, splendide, étoilée….
À chaque pas, je ne vis encore de ce côté que des scènes d’amour…
Sur la berge de la rivière, des ouvriers et des grisettes allaient et venaient les bras entrelacés, tandis que d’autres causaient assis sur le gazon de la rive.
Je gagnai les obscures allées du Cours-la-Reine.