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pas malin à faire. Il logera, comme Michel, dans la soupente de l’écurie ; il veillera aux chevaux pendant la nuit, les fera boire le matin, et nous lui donnerons, comme à Michel, trente sous par jour ; — sans doute, mon pauvre garçon, — reprit mon sauveur, — c’est pas fameux pour vous, qui veniez chercher une belle place à Paris ; mais enfin c’est toujours du pain, et avec du pain… on voit venir… voilà toute la chose. Si la place de Michel vous va, c’est dit, vous la prendrez, quand vous serez tout-à-fait remis, car le médecin a dit qu’il vous fallait des soins… Ne vous inquiétez de rien, nous sommes ici une vingtaine et avec un écot de deux sous par jour chacun, nous vous nourrirons jusqu’à ce que vous soyez vaillant.

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Grâce à Dieu, le temps de mes plus rudes épreuves était passé, je n’ai pas besoin de dire avec quelle reconnaissance j’acceptai de ces braves gens le secours inespéré qu’ils m’offraient ; en quelques jours, je revins complètement à la santé. Instruit par l’expérience et par les préceptes de Claude Gérard, j’accomplis fidèlement, et sans me trouver nullement humilié, une tâche qui me donnait un pain honorablement gagné.

Au bout de six semaines, le cocher, mon protecteur, me dit :

— Mon garçon, j’ai un beau-frère portier, rue de Provence, dans un hôtel garni ; il y a là un coin de rue excellent pour un commissionnaire actif, intelligent, et qui, comme vous, ce qui est rare, sait lire et écrire ; mon beau-frère vous répond en outre de la pratique de l’hôtel ; c’est un fixe d’à-peu-près cinquante sous ou trois