Tonneaux, espérant qu’il serait peut-être connu de Robert de Mareuil ; j’aurais ainsi appris par ce dernier quel était cet homme singulier que j’avais tant d’intérêt à connaître.
Mon espoir fut déçu ; malgré les détails minutieux dans lesquels j’entrai à propos de ce personnage, le comte de Mareuil, après m’avoir écouté avec une grande attention et une anxiété visible, me dit :
— Je ne connais pas cet homme… As-tu remarqué la couleur de sa livrée ?
— Monsieur ? — dis-je, en feignant de ne pas comprendre cette question.
— As-tu remarqué de quelle couleur étaient les habits de ses domestiques ? — reprit Robert.
— Oh non !… je ne regardais que le monsieur…
— Cela est fâcheux… Cette remarque aurait pu m’être utile, — dit Robert en réfléchissant, — tu n’as rien observé autre chose ?
— Non, Monsieur.
— Cherche… Souvent les moindres choses sont significatives… pour qui a intérêt à les comprendre…
— Non, Monsieur… je ne me souviens de rien… J’ai beau chercher… ah ! pourtant si… si… je me rappelle…
Et j’eus recours à une nouvelle fable pour irriter encore la jalousie de Robert de Mareuil ; je voulais le rendre aussi ardent que moi à découvrir quel était cet inconnu.
— Dis vite… — reprit le comte.
— Un des domestiques, celui qui était monté der-