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CHAPITRE IV.


fragment d’une lettre de léonidas requin.


« .......... J’étais né pour être tailleur ; tout me dit que je serais devenu bon tailleur ; mon ambitieux père ne l’a pas voulu ; que sa mémoire soit respectée… car c’était bien le meilleur cœur, mais aussi l’esprit le plus faux que j’ai connus, mon brave Martin.

» Il était portier chez M. Raymond, maître de pension boulevard Mont-Parnasse (on pourra prendre là des renseignements). Mon oncle, pauvre petit tailleur en chambre, demeurait auprès de la pension, il raccommodait les vieilles hardes des élèves ; quand je lui portais quelques nippes à réparer, et que je le voyais manier dextrement l’aiguille, les jambes croisées sur son établi, dans sa chambre, bien chauffée en hiver par un poêle de fonte, bien aérée en été par la fraîcheur du boulevard, je ne m’imaginais pas de condition plus heureuse ; le bruit de ses grands ciseaux d’acier qui taillaient en pleine pièce de drap bien luisant, la vue de ses écheveaux de fil de toutes couleurs me ravissaient d’aise ; mais mon admiration pour mon oncle tournait