de sa capacité (malheureusement elle est incontestable), ne peut être que le comble du dédain.
» M. Claude Gérard se croit sans doute d’un esprit trop élevé, d’une nature trop supérieure, pour se trouver humilié de quelque chose… Il remplit les fonctions les plus basses, les plus viles, avec une sérénité qui me confond ; non seulement il se soumet rigoureusement à toutes les charges qui lui sont imposées comme annexes de ses fonctions d’instituteur, mais il trouve encore le moyen d’obéir à des exigences de ma part que j’espérais bien lui voir décliner (et il le pouvait à la rigueur), afin de m’armer contre lui, au moins d’un prétexte ; mais il est trop fin pour cela, et avec sa diabolique et dédaigneuse soumission, il me force de reconnaître que je suis son obligé… peut-être enfin le lasserai-je… Espérons-le du moins .......... Il faudrait donc tâcher d’abord de le déconsidérer. C’est fort difficile, car il n’est pas jusqu’aux avilissants travaux dont il est chargé qu’il n’ait l’art de relever par l’espèce de dignité calme avec laquelle il les accomplit aux yeux de tous. C’est un lien de plus, au moyen duquel il se rattache toute cette plèbe, vouée forcément aux travaux grossiers ; il fait avant tout ressortir aux yeux de ces gens-là l’utilité des choses ; de cette manière, il s’honore et il se fait honorer de se soumettre aux fonctions les plus répugnantes. Déconsidérez donc un pareil homme !
» Que vous dirai-je ? Ce malheureux-là, avec sa douceur inaltérable, son obéissance, ses guenilles, ses sabots, son grabat, son pain noir et son eau claire, fait mon désespoir ; il me gêne, il m’obsède, il me