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La Levrasse représentait le père du marié,… la mère Major la mère de l’épousée…

Le paillasse donna la bénédiction nuptiale en termes burlesques et graveleux, à la grande hilarité des assistants.

Je me trompe : un seul être protesta par une larme furtive contre ces horreurs dissimulées sous une apparence grotesque.

Le hasard me fit jeter les yeux sur Léonidas Requin, l’homme-poisson qui, du fond de sa piscine, assistait à la cérémonie… Sa physionomie exprimait une douloureuse indignation, et deux larmes qu’il cacha en baissant le front, coulèrent sur ses joues…

Cette scène indigne eut lieu à Troyes, le soir de l’une de nos représentations, et en présence des gens de l’hôtel où nous demeurions.

Ces gens ne virent et ne pouvaient voir dans cette parodie qu’une plaisanterie, à peine inconvenante, suffisamment autorisée qu’elle était en effet par l’exemple de ces appellations fréquentes de petit mari et de petite femme, innocemment autorisées entre les enfants par les parents les plus scrupuleux.

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Le lendemain de ce jour Bamboche fit tatouer ces mots sur sa poitrine, en caractère ineffaçables :


basquine pour la vie ;
son amour ou la mort.

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