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CHAPITRE V.

L’HOSPICE[1].



On se souvient que Fleur-de-Marie, sauvée par la Louve, avait été transportée, non loin de l’île du Ravageur, dans la maison de campagne du docteur Griffon, l’un des mé-

  1. Le nom que j’ai l’honneur de porter, et que mon père, mon grand-père, mon grand-oncle et mon bisaïeul (l’un des hommes les plus érudits du dix-septième siècle) ont rendu célèbre par de beaux et de grands travaux pratiques et théoriques sur toutes les branches de l’art de guérir, m’interdirait la moindre attaque ou allusion irréfléchie à propos des médecins, lors même que la gravité du sujet que je traite et la juste et immense célébrité de l’école médicale française ne s’y opposeraient pas ; dans la création du docteur Griffon j’ai seulement voulu personnifier un de ces hommes respectables d’ailleurs, mais qui peuvent se laisser quelquefois entraîner par la passion de l’art, des expériences, à de graves abus de pouvoir médical, s’il est permis de s’exprimer ainsi, oubliant qu’il est quelque chose encore de plus sacré que la science : l’humanité.