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rugit, rugit là-bas… me voilà… me voilà…

Et Jacques Ferrand se traîna vers le milieu de la chambre sur ses genoux et sur ses mains. Quoique ses forces fussent épuisées, de temps à autre il avançait par un soubresaut convulsif, puis il s’arrêtait, semblant écouter attentivement.

— Où est-elle ?… où est-elle ?… j’approche, elle s’éloigne… Ah !… là-bas… oh ! elle m’attend… va… va… mords le sable en poussant tes rugissements plaintifs… Ah ! ses grands yeux féroces… ils deviennent languissants, ils implorent… Cécily, ton vieux tigre est à toi — s’écria-t-il.

Et d’un dernier élan il eut la force de se soulever et de se redresser sur ses genoux.

Mais tout à coup se renversant en arrière avec épouvante, le corps affaissé sur ses talons, les cheveux hérissés, le regard effaré, la bouche contournée de terreur, les deux mains tendues en avant, il sembla lutter avec rage contre un objet invisible, prononçant des paroles sans suite, et s’écriant d’une voix entrecoupée :

— Quelle morsure… au secours… nœuds