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lorsqu’il eut la face inondée de lumière il poussa un nouveau cri…

Un cri qui glaça Rodolphe de terreur.

Après de nouvelles et longues tortures, le phénomène cessa par sa violence même.

Ayant atteint les dernières limites du possible sans que la mort s’ensuivît, la douleur visuelle cessa… mais, suivant la marche normale de cette maladie, une hallucination délirante vint succéder à cette crise.

Tout à coup Jacques Ferrand se roidit comme un cataleptique ; ses paupières, jusqu’alors obstinément fermées, s’ouvrirent brusquement ; au lieu de fuir la lumière, ses yeux s’y attachèrent invinciblement ; ses prunelles, dans un état de dilatation et de fixité extraordinaire, semblaient phosphorescentes et intérieurement illuminées.

Jacques Ferrand paraissait plongé dans une sorte de contemplation extatique ; son corps et ses membres restèrent d’abord dans une immobilité complète, ses traits seuls furent incessamment agités par des tressaillements nerveux.

Son hideux visage ainsi contracté, con-