Page:Sue - Les mystères de Paris, 9è série, 1843.djvu/74

Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Tu ne sortiras pas d’ici, mon intérêt veut que tu restes…

— Tu m’empêches d’aller retrouver Cécily, mon intérêt veut que tu meures… — Tiens donc ! — dit le notaire d’une voix sourde…

Polidori poussa un cri.

— Scélérat ! tu m’as frappé au bras ; mais ta main était mal affermie ; la blessure est légère, tu ne m’échapperas pas…

— Ta blessure est mortelle… c’est le stylet empoisonné de Cécily qui t’a frappé ; je le portais toujours sur moi ; attends l’effet du poison… Ah ! tu me lâches, enfin, tu vas mourir… Il ne fallait pas m’empêcher d’aller là-haut retrouver Cécily… — ajouta Jacques Ferrand en cherchant à tâtons dans l’obscurité à ouvrir la porte.

— Oh !… — murmura Polidori — mon bras s’engourdit… un froid mortel me saisit… mes genoux tremblent sous moi… mon sang se fige dans mes veines… un vertige me saisit… Au secours !… cria le complice de Jacques Ferrand en rassemblant ses forces dans un dernier cri ; — au secours !… je meurs !!!

Et il s’affaissa sur lui-même.