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votre main afin de lui rendre le rang qui lui était dû…

— Eh bien ! que votre exécrable ambition soit donc satisfaite et punie ! Oui, malgré l’horreur que vous m’inspirez ; oui, par attachement, que dis-je ? par respect pour les affreux malheurs de mon enfant… j’aurais… quoique décidé à vivre ensuite séparé de vous… j’aurais par un mariage, qui eût légitimé la naissance de notre fille, rendu sa position aussi éclatante, aussi haute qu’elle avait été misérable !…

— Je ne m’étais donc pas trompée !… Malheur !… malheur !… il est trop tard !…

— Oh ! je le sais ! ce n’est pas la mort de votre fille que vous pleurez, c’est la perte de ce rang que vous avez poursuivi avec une inflexible opiniâtreté !… Eh bien ! que ces regrets infâmes soient votre dernier châtiment !…

— Le dernier… car, je n’y survivrai pas…

— Mais avant de mourir vous saurez… quelle a été l’existence de votre fille depuis que vous l’avez abandonnée.